4 janv. 2011

L'enfer, Iam featuring East & Fabe (1997)





Décédé en 1996 des suites d'un accident de scooter, East est sans aucun doute un des rappeurs les plus talentueux à n'avoir jamais percé dans le rap français, faute de temps. Iam lui offrira cependant une apparition sur l'album "L'école du micro d'argent" avec un morceau très justement intitulé "L'enfer".

Emprunt d'une atmosphère pesante samplée sur la bande originale de l'inspecteur Harry (de Lalo Schifrin), ce titre revêt une signification particulière puisque East était déjà décédé lors de la sortie de l'album. Un morceau hommage qui nous laisse juste constater son immense talent et imaginer ce qu'aurait pu être le Hip-Hop français sans sa disparition.






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Un article pour en savoir un peu plus sur East

Dans la sono, Beat De Boul (1997)

Le retour de Zoxea sur le devant de la scène avec "Boulogne tristesse" est l'occasion ou jamais de reparler du Beat de Boul, l'un des collectifs de rappeurs les plus prisés de fin des années 90. Composé des Sages poètes de la rue, de la Malekal Morte et de Sir Doum's, le groupe était également proche d'artistes comme Mo'vez Lang ou Lunatic. 

"Dans la sono", morceau à la rythmique lancinante dégage néanmoins une énergie folle. Les rappeurs (Mala, Dany Dan, Zoxea et Sir Doum's) enchaînent des couplets qui ne se ressemblent pas, faisant tour à tour preuve d'un niveau technique impressionnant.


Boulogne tristesse, Zoxea (2010)

C'est le premier article de ce blog dédié à un morceau actuel et ce n'est pas un hasard si mon choix s'est porté sur "Boulogne tristesse". Je trouve que ce titre est plein de fraîcheur malgré le fait qu'il soit délibérément  tourné vers le passé. 

La production, loin d'être révolutionnaire, est bonne et transpire la nostalgie omniprésente de ce morceau. Zoxea y décrit avec tristesse et amertume l'évolution des rappeurs de Boulogne qui formaient encore le collectif Beat De Boul à la fin des années 90. Une façon de rapper qui nous ramène un peu en arrière et un texte truffé de clins-d'oeils à la période d'or du Beat de Boul ("certains rappeurs nous regardent d'un air moqueur", "au mauvais oeil j'ai demandé un temps mort"...). 

Ce qui distingue le morceau c'est aussi la sincérité qui s'en émane et qui est une qualité qui fait indéniablement défaut à pas mal de rappeurs aujourd'hui.